Chimies de surface pour améliorer la stabilité des suspensions de bactériophages : le plasma froid au service de la phagothérapie

La découverte de plus en plus de bactéries résistantes aux antibiotiques (antibiorésistance) constitue l'une des problématiques majeures de santé publique pour les décennies à venir. Ainsi, les maladies infectieuses pourraient redevenir la première cause de mortalité d'ici 2050. L'utilisation de la phagothérapie comme alternative thérapeutique aux antibiotiques peut permettre d'éviter cette situation. Les bactériophages, ces virus de procaryotes sans effet sur les cellules humaines, peuvent infecter une espèce bactérienne spécifique et la détruire. La phagothérapie consiste à proposer une médecine personnalisée au patient en préparant le cocktail de phages le plus efficace. Pour cela, il faut assurer la stabilité au long terme des suspensions de phages, notamment en terme de titre infectieux, afin de disposer en permanence d'une large gamme de phages candidats. Des travaux préliminaires ont permis de formuler l'hypothèse que les propriétés de surface de l'intérieur des contenants qui stockent les suspensions de phages jouent un rôle déterminant pour leur stabilité. Ce projet consiste à explorer des procédés de fonctionnalisation de surface qui permettent d'éviter la diminution du titre infectieux au cours du temps. En particulier, un équipement semi-industriels permettant de réaliser des dépôts par plasma atmosphérique froid sera utilisé. Le candidat, au profil ingénieur ou M2 chimie/biologie, doit avoir des connaissances en chimie des matériaux et en biologie, ainsi qu'une appétence pour les sujets pluridisciplinaires.