Récupération de métaux d'intérêt dans les modules PV par voie ionométallurgique

Les panneaux photovoltaïques croissent de manière spectaculaires avec une production électrique solaire cumulée qui doit atteindre 2840 GW en 2030 et 8519 GW en 2050, soit 18 fois la production de 2018. La fabrication de ces modules fait intervenir de nombreux métaux selon les technologies utilisées (Si, Ag, In, Ga, Cu, Al), dont la récupération est un enjeu pour la filière. Les nombreux procédés existants ou en développement sont des voies pyrométallurgiques (émission de gaz nocifs, forte consommation d'énergie) ou hydro-métallurgiques (acides concentrés, effluents?) et ne permettent pas de répondre à l'ensemble des problématiques économiques et environnementales. Ce projet de thèse vise à rompre avec la chimie conventionnelle pratiquée depuis plus d'un siècle dans le domaine de la chimie extractive (minerais, déchets,?) et ce par l'utilisation de traitement de type ionométallurgique basé sur l'utilisation de solvants biocompatibles que sont les solvants eutectiques profonds (DES). Ce projet de thèse vise à comprendre comment la nature et la structure des liquides ioniques, et plus spécifiquement comment les DES impactent les propriétés de solubilisation, d'oxydation des métaux ou de transport de matières (viscosité, conductivité ionique). Une autre partie de l'étude consistera à étudier la mobilité électrochimique des espèces en fonction de la sélectivité du procédé. Plusieurs types de procédés comme la sonochimie permettent cette mobilité : une approche basée sur la modulation de la polarisation permettra d'affiner la compréhension A la fin du travail , le procédé développé sera positionné par rapport aux technologies actuelles (voies acides traditionnelles) à l'aide d'une analyse de cycle de vie simplifiée.